De la carence peut venir la souffrance
La carence affective représente un besoin essentiel inassouvi. Dès sa conception, l'enfant vit durant neuf mois dans le ventre de sa mère, où il est naturellement entouré, bercé, et soutenu, surtout s'il est désiré. À sa naissance, son besoin de contact humain ne disparaît pas subitement. L'enfant, et par extension l'adulte qu'il deviendra, conserve un désir profond d'être aimé, de recevoir des câlins et d'être enveloppé d'affection.
Pendant l'enfance, si les parents maintiennent une certaine froideur, l'enfant se sentira en manque, constamment à la recherche d'affection et désireux d'être pris dans les bras. Le besoin de tendresse est tout aussi vital que ceux de chaleur ou de nourriture. La souffrance découlant de ce manque est une réalité pénible, résultant d'une expérience que l'on n'a pas su surmonter ou intégrer. Décrire précisément ce que ressent une personne en manque affectif est complexe.
Elle se sent condamnée à une existence solitaire, croyant qu'elle ne connaîtra jamais le bonheur, qu'elle restera toujours inaudible et incomprise, et qu'elle est indigne de recevoir. Elle éprouve un profond sentiment de vacuité et d'isolement, avec une conviction angoissée et douloureuse qu'elle est destinée à vivre dans la solitude. Cette sensation de manque affectif s'enracine dans les expériences d'un enfant délaissé.
Elle est persuadée que les autres ne lui apporteront pas le soutien émotionnel dont elle a désespérément besoin.
On peut distinguer trois catégories principales :
Manque d’apports affectifs :
Absence d’attention, d’affection, de chaleur, ou d’une présence amicale.
Manque d’empathie :
Absence de quelqu’un de compréhensif qui vous écoute et de quelqu’un à qui parler de soi-même.
Manque de protection :
L'absence d'une figure solide pour orienter et conseiller engendre un cri intérieur issu d'un besoin de tendresse non satisfait. Une personne souffrant de ce vide affectif cherchera à le combler auprès de son entourage, espérant inconsciemment ou non que ces individus puissent compenser l'affection, la sécurité et la tendresse qui lui ont fait défaut. Elle ressentira constamment un manque de considération et d'amour, un écho du vide laissé par ses parents. Ce qui lui est offert semble insuffisant, car cela ne saurait remplir le vide hérité de l'enfance.
Le phénomène peut également se présenter de manière inverse : un enfant ayant été surprotégé peut, devenu adulte, rechercher le même niveau de protection et d'affection excessive. Dans une relation amoureuse, cela peut se traduire par un partenaire qui désire ardemment être aimé, à tel point que son besoin excessif d'amour peut devenir oppressant et effrayer l'autre. Même entouré d'amour, il ne se sent jamais pleinement satisfait.
Soigner les carences affectives avec un suivi psychologique
Il peut remettre en question l'affection qu'on lui témoigne, se percevant indigne de l'amour. Cette insécurité intérieure se traduit par un manque de confiance en soi, un sentiment de ne pas être à la hauteur, d'être inintéressant ou peu séduisant, accompagné d'une faible estime personnelle. Toute critique ou comportement peut alors être perçu comme une forme de rejet ou de désaffection, engendrant malaise, frustrations, peurs et anxiétés.
Cette crainte d'être inaimable altère la perception de la réalité et conduit à trois réactions possibles. La première est l'inhibition, où l'on subit sans réagir, aboutissant à une détresse de type dépressif. La seconde est la défense : on rejette l'amour offert, persuadé de son impossibilité, par incapacité à accepter qu'on puisse être aimé. Enfin, la fuite représente la troisième voie, où la peur surpasse le désir profond d'être aimé.
Arrêter de croire que l’amour va panser les souffrances
Entreprendre une démarche introspective est crucial pour mettre au jour et comprendre ses propres blessures émotionnelles. Il est essentiel de déceler les origines de nos douleurs récurrentes et de saisir les raisons de nos comportements. Apprendre à s'apprécier, à renforcer sa confiance en soi, et à reconnaître que nos souffrances trouvent souvent leurs racines dans nos expériences passées, sont des étapes fondamentales. Il s'agit, en définitive, de se reconstruire, d'identifier nos manques affectifs, de les adresser avec lucidité et de s'ouvrir enfin à l'amour, à la possibilité d'aimer et d'être aimé en retour.
Dans ce parcours de guérison, l'accompagnement par un spécialiste des thérapies cognitives et comportementales (TCC), tel que Valérie Grumelin, peut s'avérer particulièrement bénéfique. Les TCC offrent des outils pratiques et des stratégies éprouvées pour modifier les schémas de pensée et les comportements qui perpétuent nos souffrances. En collaborant avec un expert comme Valérie Grumelin, vous bénéficiez d'une guidance professionnelle pour naviguer à travers ces processus complexes, facilitant ainsi une reconstruction personnelle plus saine et équilibrée. Prendre rendez-vous pour une consultation avec un spécialiste des TCC est un pas proactif vers la résilience, la guérison et l'épanouissement personnel.